Un coeur simple
Date de sortie : 26 Mars 2008
Réalisé par Marion Laine
Avec Sandrine Bonnaire, Marina Foïs, Pascal Elbé
Film français.
Genre : Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2007
Distribué par Rezo Films
Félicité est une femme qui consacre sa vie aux autres. Sans abnégation mais avec l'amour immense dont elle est dotée et qu'elle offre à ceux qui ont la chance de la croiser et de la comprendre. Elle aimera successivement et avec une même intensité Théodore qui la trahira, Clémence dont l'affection lui est interdite, Victor qui va disparaître, Dieu qu'elle découvre tardivement et pour finir Loulou, un perroquet. Au centre de cet univers se tient Mathilde, sa maîtresse, la clé de voûte d'une vie qu'elle se construit avec détermination.
15 Comments:
Ils sont peu nombreux les films qui vous émeuvent au point de trouver dérisoire tout ce qu'on pourrait en dire. Un coeur simple fait partie de ceux-là et pourrait se résumer en trois B : Beau, Bouleversant, Bonnaire. Marion Laine nous conte avec délicatesse une histoire sur l'amour et la manière dont son manque nous affecte et nous détruit. Elle est aidée en cela par la confrontation inspirée de deux grandes actrices. Marina Foïs, en châtelaine froide et revêche bridant ses sentiments, est remarquable. Mais c'est surtout Sandrine Bonnaire, en femme de la campagne aimante et dévouée, qui impressionne. Elle porte le récit sur ses épaules, magnifique et lumineuse jusque dans la douleur. Son jeu en état de grâce transfigure la silencieuse et discrète Félicité pour en faire un personnage de tragédie que vous ne serez pas prêt d'oublier, longtemps après que le film soit terminé.
7:24 PM
Dans la production française actuelle Un coeur simple fait un peu figure, à mon goût, de bouffée d'oxygène ou même d'ovni. Entre les blockbusters qui cartonnent de Astérix aux Ch'tis en passant certainement par Disco, et les comédies romantiques bas de gamme qui sortent régulièrement, ce film se détache nettement du lot. Voilà une jeune réalisatrice qui adapte un conte d'un auteur classique du XIXè, dans un style très personnel, en total contre-courant et qui prend donc énormément de risques. Il y a fort à parier que les entrées n'atteindront jamais le niveau des films cités plus haut, mais que ce film là puisse encore se faire et sorte sur les écrans est un signe que tout n'est peut être pas encore définitivement perdu. Il sera donc certainement peu vu et c'est dommage car c'est une très belle réussite...La cerise sur le gâteau est sans conteste l'interprétation. Les deux actrices sont tout bonnement formidables. Sandrine Bonnaire revient avec une très belle performance, dont elle nous avait un peu privé ces dernières années. La force et la conviction de son travail ici fait plaisir à voir et confirme, s'il en est encore besoin, qu'elle est vraiment une des meilleures actrices françaises. Un statut que commence à rejoindre sa partenaire Marina Foïs. S'éloignant de plus en plus Des robins des bois, après Darling elle prouve encore plus cette fois que son côté "drame" est tout aussi puissant et autrement intéressant que son pouvoir comique. Le duo formé par les deux actrices est d'une force incroyable, grandiose, touchant, émouvant. De magnifiques scènes surtout dans la deuxième moitié et à la fin du film...Pour son premier long métrage Marion Laine réussit un très beau film. Simple, touchant, dur, exacerbé. Mise en scène, scénario, technique et direction d'acteurs se mélangent harmonieusement pour former l'un des plus beau film français de cette année. A voir sans modération.
7:25 PM
Magnifique film le actrices sont tres touchantes notamment Sandrine Bonnaire qui est merveilleuse l'histoire m'a beaucuop touché c'est dommage que la salle etait quasiment vide car ce film vaut réellement un détour
7:25 PM
Un coeur simple est un très beau film. Il n'aura malheureusement pas le succès qu'il mérite car peu de gens se donneront la peine d'aller le voir, lui préférant les box-offices du moment. Pourtant, je rejoins la critique générale des personnes qui sont, comme moi, allés voir ce film. Je suis restée ébahie par sa grâce, le magnifique jeu des acteurs, dont Sandrine Bonnaire et Marina Fois qui sont sublimes, d'un naturel époustouflant, les décors simples et pittoresques, et l'histoire, triste, belle et forte à la fois, très bien mise en scène. Lorsqu'au bout des 1H45 on sort du cinéma, on se sent différents, comme si ce film nous donnait une leçon de vie, pour aimer et apprécier davantage les bonheurs simples que nous offre la vie, car on se souvient alors que la vie est éphémère.
7:26 PM
Comment déborder de sentiments, être simplement humain, et en assumer le rejet permanent ? Les questions que soumettait Flaubert au XIXe siècle méritent bien cette étude de cas au XXIe. Sandrine Bonnaire, comme souvent, mais insuffisamment dit, est tout bonnement remarquable à travers l'expression de ces abandons qui la détruisent. Marina Foïs, sorte de Folcoche avant l'heure, faux airs d'Alice Sapritch compris, ne l'est pas moins en petite notable campagnarde coincée dans ses principes et son egocentrisme. Très homogène (images, dialogues, couleurs, cadrages et jeu des acteurs forment un socle solide), ce Coeur simple engendre une réelle réflexion et génère beaucoup d'émotions. Comme un hymne à l'amour.
7:26 PM
Proche, dans l'émerveillement qu'il suscite quand entrent en contact des personnages avec la nature, du césarisé "Lady Chatterley" de Pascale Ferran, "Un coeur simple" est un premier film magique, poétique et saisissant, adapté d'un conte de Flaubert. Basculant comme toujours dans la déchéance humaine, l'auteur a signé une histoire belle et grave, déterminant en ce qu'il oppose différentes classes sociales, et émouvant quand il parle de la projection. Marion Laine, dont c'est le premier film, en a fait une illustration magique, ne cédant jamais sous le symbolisme facile. Une oeuvre portée par la majesté des cadres dans lesquels les ombres et les silences pesant sur les mots de Flaubert se déroulent. L'oeuvre est humainement difficile dans sa propension à amener le malheur (par la perte humaine, la perte de l'écoute, la perte de l'amour), à faire sombrer doucement ses protagonistes dans une douleur sans retour. Tous ces aspects ont été soigneusement abordés dans le film, qui garde en lui aussi l'idée qu'il s'agit là de cinéma ; Marion Laine ose une amplitude de mouvement, ne reste jamais scotchée à sa caméra à observer ses actrices en respectant chacune des lettres écrites par Flaubert. Et d'ailleurs, les actrices, admirables dans l'interprétation de la souffrance, font de leurs personnages des êtres forts, fauchés vifs sous les malheurs d'une destinée imprévue. Sandrine Bonnaire, au-delà de ses larmes, bouge naturellement avec ses tripes quand plus rien ne peut sortir de ses yeux (lorsqu'elle bascule dans la folie, on peut d'ailleurs remarquer dans la sonorité de sa voix des échos à celle de sa soeur autiste Sabine, à qui elle a dédié récemment un beau documentaire). Marina Foïs, effrayante puis bouleversante, démèle les attitudes bourgeoises avec un humour qui lui est propre. Toutes les deux s'évitent puis fusionnent dans un final pessimiste, d'une poésie immense, nostalgique d'un temps parfait. On y visite donc les profondeurs humaines, les tressaillements des âme
7:27 PM
Quel beau moment ! Voici un film qui parle d'Amour , du don de soi , des difficultès à supporter l'absence - la séparation. Sandrine Bonnaire (qui est , on le dit trop peu souvent , une actrice merveilleuse et qui sait faire passer tellement de sentiments à l'écran ) interprète son personnage avec la plus grande humanité et nous donne à voir un personnage qui n'a pas un coeur ''simple'' mais un coeur pur qui connaît toute la dimension du sentiment d'amour. Marina Foïs est elle aussi super dans son role de femme veuve acariatre , revêche et qui apprend même s'il est un peu tard à aimer , à donner , à reçevoir. Un très beau , vrai moment de grand cinéma Français qui fera taire les mauavises langues qui le dise mort. Bref , un moment ... simple.
7:27 PM
superbe film ou l'émotion est présente à chaque instant. Tous les acteurs sont excellents et mis en scène de façon remarquable. Superbes images du pays de Caux. Et puis bien sûr Sandrine Bonnaire, merveilleuse dans son rôle de félicité qui exprime si bien la force de l'élan vital.
7:27 PM
C'est joli,littéraire, Sandrine Bonnaire tellement belle, tous les acteurs d'ailleurs, c'est un OVNI, et le pays de Caux, cette Normandie profonde, celle aussi de Maupassant, un film délicat, si proche de l'âme.
7:27 PM
Un film magnifique qui illustre l'amour, le don de soi, et la souffrance, réunis en un seul être humain, pur, joué par une Sandrine Bonnaire excellente, face à Marina Foïs tout aussi excellente, dans un rôle à contre emploi qui montre, s'il le fallait, ses talents de comédienne. Un seul petit bémol : le raccourci de la fin, que je n'ai pas aimé : juste avant la mort de Félicité : on ne comprend pas la scène, ce qu'il s'est passé avant
7:28 PM
Très bon film. Sandrine Bonnaire y est excellente. Marina Fois est pas mal dans son rôle de femme rigide (perso, j'avais trouvé Darling assez nul).
7:28 PM
Une pure merveille que ce film de Marion Laine! Deux belles et grandes Actrices (M.Foïs me surprend de plus en plus à chaque film...) qui habitent pleinement leurs rôles. Sandrine Bonnaire comme à chaque fois (mais est t'il nécessaire de le répéter?) est SPLENDIDE et réussit tout du long du parcour de cette femme à nous offrir une des ses plus belle prestations à l'écran!!!! Du cinéma français comme ça: moi j'en redemmande!
7:28 PM
merci pour cette belle adaptation ! 1/ très agrébaler de revoir Flaubert en salles, avec 2 interprètes extras ! 2/ le film,sans prétention, fait ressortir l'humanité de ce personnage, et l'approche sociale de l'écrivain. = très beau moment touchant et subtil.
7:28 PM
Ce film est une merveille et Sandrine Bonnaire est habitée par son rôle.J'espère qu'elle aura des prix d'interprétation pour son jeu. Remarquable adaptation d'un conte de Flaubert. Un très très joli film.
7:30 PM
Cette fiévreuse adaptation du conte de Flaubert est époustouflante de justesse et de subtilité. Non seulement Marion Laine a relevé le délicat défi de l'adaptation d'un texte culte mais elle a su imposer d'emblée une esthétique qui prend à la gorge. Evitant tous les pièges de la reconstitution conventionnelle, elle guide notre regard au plus près des personnages, grâce à une direction d'acteurs impeccable qui nous permet de retrouver la Sandrine Bonnaire de Pialat et de Varda. Jusque dans le moindre détail, grâce à la délicate lumière de Guillaume Schiffman, Marion Laine traque les basculements et les failles. Les regards, les gestes, les déplacements, tout est mis en place pour que jamais les scènes ne se figent en tableaux vivants, même si la réalisatrice se permet quelques clins d'œil picturaux qui ne font qu'enrichir sa palette. Rarement un premier film n'a paru aussi maîtrisé, jusque dans ses audaces. La scène où Félicité brasse l'eau avec les mains comme si elle y découvrait la fluide texture de son âme mêlée au flux insaisissable du temps est un pur moment de cinéma. L'agonie de Félicité est admirable elle aussi, avec sa musique des gouttes d'eau dans les bassines à laquelle se joint le choeur friable des vierges défilant dans la rue, que vient clore l'apparition spectrale de Loulou, rendant ainsi justice aux dernières lignes du conte de Flaubert. Et puis il y a tous ces seconds rôles, traités avec rigueur et justesse, l'impeccable acteur Patrick Pineau, l'électrique Bruno Blairet en curé sautillant… Un film appelé à rester, et qui marque l'émergence d'une cinéaste héritière de Pialat.
7:30 PM
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